Une bonne philosophie pour un PLU !

Publié le par citoyens de l'Ile Rousse 2020

Afin que le propos ne puisse être contesté par "certains"...

 nous empruntons des extraits du Plan d’orientations Stratégiques d’Aménagement Durable, Econome et Responsable établi par les établissements publics d’aménagement du Grand Dijon.


... pour l'exemple...

UNE BONNE PHILOSOPHIE DU TERRITOIRE.

L’aménageur doit considérer qu’il n’est pas plus propriétaire ou concessionnaire d’un sol qu’il ne pourrait l’être de l’eau, de l’air ou du climat qui l’environnent. Il en est seulement dépositaire, pour en assurer l’économie, la cohérence et le devenir, dans le respect de son génie propre2, au profit des habitants actuels comme de celui des générations futures. Il sait que le territoire est un bien non renouvelable, une ressource limitée, un patrimoine précieux, et ne peut donc être vu comme un simple actif à valoriser à court terme.

Il comprend que l’énergie est fragile, que le territoire, l’eau, l’air, le climat sont nécessaires à nos vies mais possèdent leurs propres logiques que l’homme ne peut toujours commander au risque de se condamner lui-même. Il apprend que la proximité, la mixité, la sobriété, l’humilité, la sûreté – le vivre ensemble - sont autant de richesses profitables au cadre de la vie humaine.

Alors, il n’agit plus dans des logiques d’opportunités, mais de développement, ni sous l’angle de l’immédiateté, mais de la durabilité.

Il ne renonce certainement pas aux devoirs qui lui incombent – créativité, qualité, réactivité, productivité, rentabilité –. Mais il en dévie la route, il en retourne des valeurs, dans le souci du bien commun.

Ainsi, il devient un aménageur durable, économe et responsable.

UN VRAI PRINCIPE URBAIN.

Les aménageurs durables, économes et responsables sont soucieux d’une gestion à la fois parcimonieuse et généreuse de l’espace… s’attachent à créer les meilleures conditions urbaines : organisent la ville ou le quartier autour de modes de déplacement collectifs, doux et de proximité, dans la continuité de l’urbanisation existante, en en garantissant l’accès aux bassins de vie, d’emplois, d’activités… veillent à la qualité des espaces publics, à la protection des espaces naturels et bâtis, à la réduction des pollutions, à la gestion des risques… se préoccupent de la qualité des bâtiments dans leur environnement urbain… imposent une qualité paysagère, des espaces verts sauvages étant intégrés, les espaces naturels étant considérés comme une valeur ajoutée à l’urbanité de la ville ou du quartier et comme une trame support de sa biodiversité…

... aménagent une ville durable, qu’elles donnent à aimer.

LA NATURE DU PRINCIPE SOCIAL.

Les aménageurs durables, économes et responsables aménagent une ville ou un quartier ouvert, vivant, divers, dans lequel l’habitant puisse à la fois se loger, travailler, se distraire et consommer, sans déplacements excessifs… organisent les proximités pour créer des richesses : celles des fonctions (habitat, transports, services, activités, commerces, soins, éducation, culture, …), celle des générations, celle des situations… cherchent donc à mettre en place une offre de logements non pas seulement dictée par l’argent mais adaptée aux différentes situations (personnes seules, familles variées, recomposées, …) et aspirations (services offerts, niveaux de confort, surface et nombre de pièces, …) des habitants, dont elles savent qu’elles peuvent évoluer, le long de la vie et dans le temps… ainsi, en déduisent une diversité des statuts d’habitation (location ou accession, sociale ou privée, investissement, …), mais aussi des diversités typologiques (logement individuel dense, maisons de ville sur venelles, logement collectif passif, …) et formelles (ruptures architecturales)… peuvent réserver un habitat à des « key partners » (médecins, enseignants, animateurs, …) créent les conditions d’un équilibre social, d’un lien collectif, d’une cohésion humaine…

Et préfèrent l’adhésion à l’obligation.

REUSSIR: LE PRINCIPE DE GOUVERNANCE.

Les aménageurs durables, économes et responsables savent que l’urbain naît, se développe et meurt, et qu’il est en cela un cycle à chaque étape duquel (identification du besoin, planification urbaine, plan détaillé et architecture, implémentation et construction, maintenance, obsolescence) une gouvernance adaptée doit être imaginée… disent que la participation des citoyens, à chaque étape, permet d’anticiper, d’imaginer, de prévoir, de résoudre : que l’expression est un droit et l’intelligence collective un devoir…

ainsi défendent que les dispositifs d’information, de sensibilisation, de consultation, de concertation, d’association, de codécision, qui tous organisent l’écoute et le dialogue et entrent dans le processus de décision, favorisent le succès ; et que ces dispositifs sont d’autant plus importants au succès que des principes nouveaux et des innovations particulières doivent être connus, appropriés, acceptés, intégrés dans les pratiques et les gestes quotidiens de tous les habitants, pour être productifs et heureux…

Publié dans Réflexion

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