Réponse aux "propriétaires" du terrain...

Publié le par Françoise Colombani

 

Observations sur les propos (près Mr le Commissaire – Enquêteur) des consorts SAVELLI, propriétaires du terrain :

Passons sur l’historique de la Saga de la Famille Savelli qui prête à sourire. Peu nous importe leurs ancêtres, leur nombre, leur âge ou leur patrimoine. Un tel discours n’est pas de mise dans une enquête publique !

 En tant que propriétaires, ils font valoir ce projet uniquement dans le but de réaliser une opération juteuse. Nonobstant, ils ne peuvent s’engager à vanter la qualité de la réalisation projetée à la place du promoteur, qui, lui, fera ce qu’il veut en tant que Maître d’Ouvrage. Tout ce verbiage n’est qu’argumentation commerciale.

 L’intérêt qu’ils semblent porter à l’Ile Rousse, « notre ville », se résume à y faire des affaires. Y habitent-ils ? Y votent-ils ? Probablement pas.

 Un prétendu engagement d’un élu devant notaire est évoqué pour garantir un COS de 0,7 en  échange d’une cession d’un terrain de 2522 m2 (Bizarre ! c’est exactement la surface de la parcelle 1612 !). Pourquoi un tel engagement alors qu’à l’époque le POS leur était opposable et les cessions gratuites de terrain étaient « monnaie courante ». Depuis, l’eau a coulé sous les ponts : le POS a été annulé. Un projet de PLU est en cours et la notion d’espace proche du rivage est à considérer – qui requiert une urbanisation limitée.

« Terrain au cœur d’une zone urbaine prolongeant la « Vieille Ville ». Ce n’est pas tout à fait exact. Si le terrain est proche de la vieille ville, il est aussi en limite urbaine : aucune construction entre le bld. Jean Lançon (hors le Luigina) et la Colline du Sémaphore et situé en regard direct sur la façade maritime. Ce terrain reste un « espace proche du rivage » et  à ce titre devrait recevoir une urbanisation modérée avec des bâtiments dont le parti architectural s’accorderait avec le bâti existant. Ce qui n’est pas le cas de ce projet. A force d’ajouter il y a toujours une continuité urbaine. Donc argument fallacieux. On pourrait dire la même chose à propos des continuités vertes et de la vue sur la mer.

 Quant à l’intérêt de ce programme de construction, il est essentiellement tourné vers l’accueil touristique et ce n’est certes pas lui qui apportera de l’animation à l’année. Si, comme il est prétendu certaines municipalités environnantes voient d’un bon œil se « développer » ainsi Ile Rousse, c’est sans aucun doute qu’elles préfèrent que ce genre de verrues urbanistiques se greffent ailleurs que sur leurs propres communes !

 Prenant en exemple les constructions déjà réalisées, il ne peut être affirmé (surtout lorsqu’on n’y habite pas) que ces immeubles ont été réalisées « à la satisfaction des occupants ». C’est méconnaître les problèmes de conception et d’isolation phonique qui les caractérisent ( pourtant connus des Savelli : il y a eu une procédure sur ce motif).

 Les chiffres avancés par Mme DEVERDINE-FOUQUART à propos de l’occupation permanente de ces immeubles sont totalement faux et donnés seulement pour servir son point de vue.

 A titre d’exemple, je vous informe, moi, qui suit membre du Conseil Syndical et qui vit en permanence au Luigina 1ère tranche, que sur les 49 appartements, 16 sont occupés en permanence (5 dans le bâtiment A, 5 dans le B et 6 dans le C). Ce qui représente 32 % des logements achetés.

Il en va de même pour les immeubles Luigina 2 et Fornole.

 Il suffit de sortir le soir pour constater que les lumières aux fenêtres révèlent une très faible occupationde ces immeubles. Les photos nocturnes prises sur les lieux (Nov. 2011 jointes en annexe) parlent d’elles-mêmes. Dans un article du 18 octobre sur l’habitat, Corse-Matin mentionne d’ailleurs « On le sait, près de 80% des nouvelles constructions de l’Ile Rousse sont des résidences secondaires. Le tout à des prix totalement inaccessibles à l’achat pour la majorité des insulaires » et ajoute même à propos de spéculation immobilière« ….sinon, la Corse échappera aux Corses et la violence reprendra du service » ! (cf: Corse Matin; dont une protestation vive de "Femu a Corsica" évoquant L'Ile Rousse: " S'y loger, un luxe inaccessible"). Et ce sera la même  chose pour l’opération projetée.

 Ainsi, de par le type de logements, l’opération ne pourra assurer l’accession majoritaire au logement à « une population permanente » ce qui est pourtant une recommandation du schéma d’aménagement de la Corse.

Image (3)

 

…… et peu à peu l’Ile Rousse devient « ville fantôme ».

 

Ce n’est pas un programme qui va « développer » la ville, mais bien plutôt un programme qui profite de ce qui existe déjà.

Dire que toutes les nouvelles constructions trouvent acquéreurs est une affirmation gratuite, non démontrée,  pour justifier la réalisation d’une nouvelle opération.

 

Ce projet contribue à la baléarisation d’Ile Rousse. Bétonisation pour des intérêts particuliers faisant fi de l’intérêt général.

 

 

Publié dans Rubrique à brac !

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